Le doypack en petites séries
L’impression numérique présente de nombreux avantages.
Elle permet tout d’abord d’obtenir des doypacks personnalisés en petites séries.
Sommaire de l'article
Au départ de nouveaux projets sur des emballages flexibles en général, et sur des doypacks personnalisés en particulier, il n’est pas rare que la question se pose. Kraft ou plastique souple ?
Vous avez un nouveau projet relatif à des emballages flexibles personnalisés et vous vous demandez s’il faut opter pour un doypack plastique recyclable ou un doypack kraft ?
Cette question concerne de nombreuses applications telles que les cosmétiques en poudre ou en liquide, les produits ménagers, les fruits secs, épices, thé et café, produits frais, céréales, etc., et elle se pose aussi bien pour les grandes que pour les petites séries.
Ubipack partage son expertise pour poser les jalons d’un choix d’emballages recyclables conforme à la réglementation.
Le doypack kraft est parfois perçu comme vertueux par le consommateur final qui méconnaît ce matériau, pensant, à tort, qu’il ne pollue pas. En effet, quoi de plus naturel que le papier issu de ressources renouvelables ?
Ainsi, les industriels qui utilisent du kraft ne prennent souvent pas la peine de spécifier son statut au regard de la recyclabilité, entretenant l’ambiguïté par un défaut de communication, puisqu’il est d’emblée entendu, dans la conscience collective, qu’il est nécessairement totalement recyclable. Mais est-ce vraiment le cas ?
A contrario, le doypack plastique a longtemps été décrié et il n’a pas toujours été aisé, jusqu’ici, de distinguer un emballage non recyclable d’un doypack plastique recyclable, notamment en raison de la multiplication de logos difficiles à comprendre.
En outre, selon une étude de la Commission européenne consignée dans l’Environmental Claims in the EU: Inventory and Reliability Assessment Final Report, Publications Office of the European Union, 2024, plus de 50% des allégations environnementales sur les emballages de produits étaient trompeuses en 2020 en UE. Elles étaient soit peu claires et ambiguës, soit inexactes, soit non étayées.
En France, la réglementation tend à renforcer les droits des consommateurs en obligeant les metteurs en marché à fournir les bonnes informations sur leurs produits. Il est notamment interdit d’apposer les mentions alléguant à tort une bonne performance environnementale.
Ubipack conseille donc de toujours communiquer de façon claire sur la recyclabilité des doypacks, conformément à la réglementation qui encadre, dorénavant, le marquage sur les emballages pour lutter contre les fausses allégations.
Entre un doypack plastique recyclable et un doypack kraft, il y a parfois matière à confusions :
Le consommateur croit donc acheter un emballage constitué uniquement de papier, mais il peut être surpris d’y trouver du plastique en l’ouvrant.
Pourtant, rien d’étonnant à cela : tous les doypacks sont façonnés à partir de bobines de films flexibles. Au niveau des soufflets de fond et des goussets, les films sont repliés sur eux-mêmes et nécessairement thermoscellés avec du film plastique.
Ainsi, tous les doypacks, qu’ils contiennent du kraft ou non, comprennent nécessairement une couche de plastique pour être façonnés.
Résistant, peu onéreux, léger, isolant, peu enclin à favoriser la prolifération bactérienne, stérilisable, le plastique a révolutionné de nombreux secteurs comme la médecine, le transport, le bâtiment. Dans le domaine de l’agroalimentaire, le plastique a considérablement amélioré la sécurité alimentaire grâce à la conservation des aliments protégés des bactéries.
Le plastique répond donc à des exigences essentielles. Il est nécessaire pour :
Ubipack vous conseille sur les barrières plus ou moins perméables aux échanges gazeux répondant à vos besoins spécifiques.
Pour certaines applications peu sensibles, il est possible de réaliser des doypacks avec une enduction (coating) assez réduite, voire très réduite. Celle-ci joue un rôle ponctuel de protection contre la graisse et la moisissure. Pour autant, les applications sont très limitées puisque cette enduction ne permet pas de conserver les produits agro-alimentaires dans le temps.
Réduire l’épaisseur de la couche plastique sous un certain seuil a pour conséquences :
C’est pourquoi il n’est pas rare que des transformateurs ne proposent pas de structures bicouches kraft / plastique, les jugeant trop fragiles et peu sûres.
En résumé, le doypack kraft se compose en réalité de deux couches, une couche kraft extérieure et une couche plastique interne. Et c’est le plastique qui assure la partie fonctionnelle du doypack.
La problématique environnementale principale du plastique réside dans sa fin de vie : il se transforme graduellement en micro et nanoparticules s’il est déversé dans la nature.
En 2015, 0,7 % des déchets plastiques européens finissait à la mer. Toutefois, l’Europe est en bonne voie d’éliminer cette problématique grâce à plusieurs outils, tels que :
Retrouvez les sources de ces chiffres dans l’enquête ci-dessous :
Plusieurs écueils sont à relever :
En bref, l’article dont est tirée la liste ci-dessus précise :
Cette industrie a un impact considérable sur l’environnement, car la production de papier à partir de fibres vierges provenant principalement du bois des arbres est l’une des plus grandes sources d’émissions de polluants dans l’air et l’eau. Kunak air.
En 2022, les agents de la DGCCRF ont réalisé des contrôles auprès de 1254 établissements. Les résultats ont donné lieu à des mesures telles que des retraits, des rappels ou des destructions de produits. 486 avertissements ont été dressés par les enquêteurs, 116 mesures de police administrative et 22 procès-verbaux pénaux.
En effet, les analyses au regard de l’aptitude alimentaire présentaient des non-conformités pour 27% des échantillons. 33 produits décelés présentaient même un potentiel danger pour la santé. L’article de la DGCCRF rédigé le 16/10/2024 indique :
En particulier, des papiers/cartons présentaient des taux en plomb ou en phtalates supérieurs aux limites acceptables, le plus souvent liés à l’usage de fibres recyclées.
Les problématiques identifiées par la DGCCRF :
C’est le matériau majoritaire (au moins 51% du poids total) qui définit à quelle famille appartient l’emballage et s’il dispose d’une filière de recyclage ou non. Deux cas de figure se présentent pour le kraft complexé :
A l’heure actuelle, il n’y a pas encore d’obligation réglementaire sur le taux de recyclabilité minimum d’un emballage. Seuls les plus gros metteurs en marché sont pénalisés par le système de bonus / malus en lien avec la recyclabilité ou non de leurs packaging. Toutefois, il n’est d’ores et déjà plus possible d’inscrire des allégations de recyclabilité sur les doypacks kraft non recyclables.
En outre, le PPWR impose que 100% des emballages soient recyclables d’ici 2030. Cela crée une situation paradoxale dans laquelle, pour pouvoir continuer à le commercialiser à seule fin de plaire au consommateur non averti, il faudrait alors être certain d’avoir le bon taux de kraft majoritaire par rapport au plastique, et ce de deux manières :
En outre, pour être conformes à la réglementation et être considérés comme recyclables, ces emballages devront avoir un taux de recyclabilité supérieur ou égal à 70% en 2030, puis supérieur ou égal à 80% en 2038. Avec de telles exigences de recyclabilité, les emballages en kraft complexé seront amenés à reculer pour les applications qui ont besoin des fonctionnalités du plastique pour la conservation.
Pour rappel, même si, dans le meilleur des cas, le doypack en kraft est partiellement recyclé, sa partie non recyclable finira incinérée ou enfouie. Il sera en revanche totalement incinéré ou enfoui dans le cas où le kraft n’est pas majoritaire. Ce choix de l’éco-perception n’est donc pas écologique, mais marketing.
A contrario, un doypack plastique recyclable est totalement recyclé dans sa filière dédiée. Ce choix de l’éco-conception gagne du terrain, notamment grâce à :
Le doypack plastique recyclable est constitué d’un monomatériau PE. Il possède actuellement sa filière de recyclage pour les plastiques souples.
La difficulté réside dans le fait de pouvoir recycler le plastique plusieurs fois sans dégrader sa qualité. Toutefois, tous les acteurs concernés dans ce secteur (éco-organismes, filières, industriels, comités scientifiques) investissent dans la recherche et le développement pour améliorer la recyclabilité et la production de matières recyclées post-consumer de bonne qualité, afin de faire entrer le plastique dans une véritable économie circulaire.
En parallèle, la réglementation se veut de plus en plus contraignante, axant sa démarche sur l’éco-conception avec, d’une part, l’incitation à limiter au strict nécessaire et, d’autre part, l’utilisation d’emballages réellement recyclables pour éviter leur incinération (valorisation énergétique qui augmente néanmoins l’empreinte carbone), ou pire, leur enfouissement (avec une dégradation très longue favorisant la dispersion de micro ou nanoparticules).
Ainsi, nous assistons à un tournant dans la mise en marché des emballages :
Il est vrai que les transformateurs et industriels de l’agro-alimentaire ou de la cosmétique ont un rôle crucial. Dans leurs choix, ils doivent arbitrer entre différents critères comme les contraintes industrielles, les exigences fonctionnelles, le marketing, les demandes de la grande distribution, etc.
Toutefois, c’est la réglementation qui sera décisive en la matière. Là où, jusqu’à récemment, les industriels optaient pour le kraft complexé, parfois à contre-cœur, pour satisfaire le client en dépit de ses problèmes de recyclabilité, la réglementation va les contraindre à plus de vertu dans leurs choix packaging de ces prochaines années.
Cela permettra une véritable réflexion autour de l’éco-conception dans tout projet de mise en marché d’emballages flexibles. Le temps où l’on entretenait les fausses représentations des consommateurs dans ce domaine est en passe d’être révolu.
Ubipack vous accompagne dans votre projet packaging – doypack plastique recyclable ou kraft – avec l’éco-conception pour cap. De la petite à la grande série, nous développons votre doypack sur mesure, conforme à la réglementation en vigueur, et vous aidons à anticiper les évolutions.
Seulement la part papier si elle est majoritaire. La couche plastique n’est pas recyclée dans la filière papier/carton qui traite le doypack kraft. Pour une recyclabilité à 100 %, préférez un doypack plastique recyclable en monomatériau PE.
Oui. L’effet kraft peut s’obtenir avec un vernis que l’on peut coupler avec un visuel kraft (ex : aspect vergé comme sur une enveloppe kraft). Avec le tri simplifié, le geste de tri a été généralisé aux emballages plastiques souples. Après le tri, le doypack plastique recyclable suivra la filière des emballages plastiques souples pour y être recyclé.
Cette règlementation généralise l’éco-conception et imposera des seuils de recyclabilité pour les emballages (≥ 70 % dès 2030 ; ≥ 80 % en 2038). Le but est de favoriser les structures réellement recyclables à grande échelle.
Films imprimés, bobines pour operculage et ensachage, sachets, sacs trois soudures, doypacks imprimés ou neutres, sacs à fond plat, sachets flat bottom et single lip. Structures nouvelle génération, films multicouches monomatériau recyclables, complexes pasteurisables, micro ondables, stérilisables.
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